Le très beau T-shirt offert à tous les participants de cette organisation du JCCS (Jogging Club Croix-Scaille) et de l’Administration Communale de Gedinne l’arborait fièrement : 2012 – L’Ardennaise, 31 ans de jogging et de fête. De Fête Nationale, qui plus est, en ce 21 juillet 2012!
Y aura-t-il une trente-deuxième édition de l’Ardennaise en 2013 ? Juste avant de décerner le gros lot de la tombola (un VTT, à la jolie Julie Vanderlinden), le speaker du jour, Jean-Noël Moreau (« N’oubliez pas que c’est à la chaussure droite qu’il faut mettre la puce électronique ! », c’est lui!), sur la brèche depuis de nombreuses années avec sa charmante épouse Marie-Christine et leurs deux filles, jeta le doute dans l’assistance : « Je ne sais pas si je dois vous dire ‘Au revoir et à l’année prochaine !’, cela se décidera lors d’une réunion prévue pour ce mardi 24 juillet… ».
Patrice Pirson, secrétaire général du Challenge Delhalle et autre cheville ouvrière de l’Ardennaise, confiait qu’en ce qui le concernait, « avec l’organisation de quatre joggings et de deux marches ADEPS, cela commence à saturer ».
Après la Durboyse à Barvaux sur Ourthe, le Semi Marathon d’Amay, l’Entre Sambre-et-Meuse à Gougnies, le Chemin des 13 Croix à Bure, la Super des Fagnes à Walcourt, la Ronquièroise et quelques autres, le Challenge Delhalle serait-il sur le point de perdre une autre épreuve emblématique de son calendrier ?
Le parcours de la 31ème édition de l’Ardennaise était fastueux. Sandrine Van Caster, La Hulpoise de 38 ans, dont la maman prit place sur le podium des aînées 3, s’extasiait de la course après avoir dépassé la Tour du Millénaire aux environs de la mi-course et confirmait à l’arrivée : « C’est la plus belle ! » Pour Amandine Arnould, 35 ans, résidant à Emines et enseignant à Wavre : « Quel magnifique parcours ! ». Cela correspondait à l’avis général exprimé pendant la course et dans les vestiaires ainsi que lors de la remise des prix et du tirage de la tombola !
L’Ardennaise 2012 consistait en une boucle de 22,8 kilomètres d’un dénivelé positif de plus de 500 mètres. Elle escaladait, sur sa première moitié, le massif ardennais jusqu’au plateau de Croix-Scaille dont le point culminant est situé à plus de 500 mètres d’altitude, à la frontière de la province de Namur côté belge et du département des Ardennes côté français. La seconde moitié se profilait essentiellement en descente, à l’exception de quelques soubresauts plutôt sympathiques et du mur à proximité de l’arrivée.
La portion de « tarmac » avait été réduite à moins de 10% de la distance totale, à savoir les premiers hectomètres autour et à partir de l’église du village de Louette-Saint-Pierre et les ultimes, sur la rue de France, au sortir du dernier raidillon. Tout le reste se déroulait en pleine nature, sur sentiers et chemins forestiers de toute beauté, agrémentés par endroits de quelques passages techniques (étroits, pierreux ou encombrés de racines proéminentes), plus « gras » (comprenez : boueux), voire franchement humides (le ruisseau à traverser à quelque deux kilomètres de l’arrivée).
L’Ardennaise s’était aussi montrée aux petits soins pour les participants dans tout ce qui entourait la course : garderie d’enfants, consigne pour les sacs de sport, ravitaillements en eau, boisson isotonique et pastèques tout le long du parcours et à l’arrivée, Mini-Ardennaise, douches, animations musicales, petite restauration, soirée dansante et petit déjeuner gratuit le dimanche matin pour les résidents du « village olympique » (50 coureurs et 26 tentes au presbytère de Louette-Saint-Pierre), village auquel n’avaient accès que ces seuls privilégiés, donc Marathonien de coeur et d’esprit ne pourra pas en révéler plus cette fois-ci…
L’Ardennaise avait réuni près de 600 concurrents, la Mini-Ardennaise (8,5 km), une centaine. Il serait infiniment regrettable que cette fête d’été à laquelle, se plaisait à souligner Patrice Pirson, participent tout le village et la commune, disparaisse du calendrier du trophée des courses nature qu’est le Challenge Delhalle et dont l’Ardennaise reflète si remarquablement l’esprit.
Ce fut avec grand plaisir que Claire et moi avons accueilli 50 coureurs et 26 tentes au “village olympique du presbytère” de Louette-St-Pierre. Très bonne organisation grâce à Jo et tout était “clean” après le départ des coureurs.
J’ai lu votre article avec intérêt– pour la description adéquate et enthousiaste de ce magnifique parcours, et avec consternation à l’idée que cette course, qui mérite bcp de superlatifs élogieux, puisse disparaître du calendrier !
Je suis entièrement d’accord avec ma fille Sandrine ( van Caster ) : c’est la plus belle ! ( la course, mais ma fille aussi..!)
Chaque année, nous espérons avoir la chance de pouvoir y participer, de courir au milieu de ces bois, le long de la petite rivière, de saluer ou non “Mr le Curé” en bas d’une méchante pente –, afin que sa bénédiction nous donne des ailes !
Et le p’tit Pékêt juste avant l’arrivée –, dans une chaude ambiance villageoise ..
Non et non , cette course ne PEUT pas disparaître : nous serons nombreux à protester, à faire la grève, qui , d’ailleurs, est déjà entrée dans les moeurs.
Bref, c’est un soutien inconditionnel que j’apporte au maintien de cette belle Ardennaise..
Puisse ma petite voux trouver de nombreux échos !
Avec toute mon amitié sportive,
Christiane Vilain.