A Villers-le-Bouillet, l’eau bouillait. « A Villers, l’eau bouillait. Tu saisis ? Tu saisis ? », ajouterait l’inénarrable Jean-Luc Fonck, la figure de proue de Sttellla, l’auto-proclamé plus grand groupe calembouriste belge. Une histoire d’eau (des douches) mit en ébullition certains tempéraments, plus incontrôlés qu’une fuite d’eau contaminée s’échappant de la piscine de désactivation d’une centrale nucléaire, et gâcha quelque peu le plaisir que l’on attendait de parcourir les Vallons Villersois, douzième manche du Challenge Hesbignon 2012.
Le déluge qui s’était abattu sur la région plus tôt dans la journée et qui avait entraîné la fermeture de chaussées devenues impraticables ainsi que le ciel mitigé sur l’heure du départ laissaient présager une course arrosée et un parcours lourd. Il n’en fut rien. La pluie épargna les joggeurs et, à l’exception de quelques endroits boueux qu’il valait mieux contourner et de quelques autres assez raides où il fallait assurer ses appuis, le parcours de près de 11 kilomètres était praticable et agréable.
En ce vendredi 13 qui, avec le vote de la scission de l’arrondissement électoral BHV à la Chambre, signifiait en principe la fin d’une saga qui empoisonna la vie politique belge pendant plusieurs décennies, il était réconfortant pour un esprit authentiquement libéral et humaniste, Marathonien de coeur et d’esprit, d’entendre nombre de participants, y compris francophones, converser en néerlandais dans les vestiaires et à l’arrivée.
Jozef Herbots, par exemple, V4 originaire de Genk, s’était déplacé de plus de soixante kilomètres pour courir cette manche du Challenge Hesbignon dont il apprécie la convivialité et l’agrément des parcours en une seule boucle. Ayant aperçu une publicité pour la Dwars door Hasselt dans Het Belang van Limburg dont il se mit à suivre les programmes d’entraînement, Jozef Herbots, aujourd’hui âgé de 71 ans, ne découvrit la course à pied qu’à l’âge de 65 ans, démontrant qu’il n’est jamais trop tard.
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