Le Boston Marathon 2018 s’est disputé lundi, le Patriots’ Day, et a couronné deux champions hors norme au terme d’une course hors norme. En effet, la 122e édition du Boston Marathon, qui eut lieu pour la première fois en 1897 et est connu pour être un marathon éprouvant, fut brutale. Elle se déroula par une température avoisinant le 0° C, sous une pluie battante et avec un fort vent de face.
Pour beaucoup de coureurs, le froid et le vent s’avérèrent plus qu’ils n’en pouvaient supporter et très tôt furent signalés de premiers cas d’hypothermie. 2 795 participants, dont 25 élites, firent l’objet de soins médicaux dans un concert continuel d’ambulances. D’autres concurrents se réfugièrent chez l’habitant pour y retrouver des couleurs.
Un athlète fit de ces conditions météorologiques pénibles un allié, l’extraordinaire Yuki Kawauchi, que Marathonien de coeur et d’esprit avait rencontré lors du Berlin Marathon 2016 et présenté dans un précédent article de cette chronique. Le champion franchit la ligne d’arrivée après 2 h 15 min 58 sec, le premier Japonais à s’imposer à Boston depuis la dernière victoire d’une autre légende du marathon, Toshihiko Seko, vainqueur en 1981 et en 1987.
A 31 ans, Kawauchi reste un marathonien infatigable. Il a achevé plus de 80 marathons et il en a remporté 30, dont les cinq derniers qu’il a courus (son dernier en 2017 et quatre déjà en 2018). Parmi ses quatre victoires de cette année figure le Marshfield Road Runners New Year’s Day Marathon, dans le Massachussets, un marathon qu’il fut le seul coureur à terminer, par une température de… -17° C.
« Des marathons comme Nagano en 2013, Zurich en 2016 et Marshville cette année ont constitué des expériences précieuses pour affronter une météo telle que celle qui présida au Boston Marathon de cette année, sans doute mes adversaires en manquaient-ils », commenta Kawauchi qui attaqua dès le premier mile et à plusieurs reprises par la suite pour durcir la course. Il déposa finalement son dernier adversaire, le Kényan Geoffrey Kirui, vainqueur du Boston Marathon 2017 et actuel champion du monde (Londres, 2017), dans le dernier mile, le précédant de 2 min 25 sec sur la ligne d’arrivée pour une première victoire dans un World Marathon Major, la ligue des six marathons dont font partie Tokyo, Boston, Londres, Berlin, Chicago et New York.
Du côté féminin, ce fut, pour la première fois depuis 33 ans, une Américaine qui s’imposa, Desiree Linden (34 ans, 1 m 55, 44 kg), au terme d’une épreuve non moins épique que cette autre marathonienne atypique et éminemment sympathique termina en 2:39:54 pour une première victoire – et quelle victoire ! – en 15 marathons. Linden a déjà par deux fois représenté les Etats-Unis sur marathon aux Jeux Olympiques (Londres 2012 et Rio 2016) et avait échoué deuxième (2:22:38 – record personnel) à 2 sec de la victoire à Boston en 2011.
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