Avec Li Binamêye des d’Zys, le Challenge Condruzien proposait une fois encore à ses aficionados une course méritant le label « 3 étoiles » pour son caractère scénique et la qualité de l’organisation. Au vu du nombre de signaleurs et de préposés aux ravitaillements, ce devait être tout le village qui s’était mobilisé! Que tous, organisateurs et bénévoles, trouvent ici l’expression renouvelée d’une sincère gratitude.
Attention louable compte-tenu de la distance principale, les d’Zys avaient programmé un circuit de 9,3 km « à courir en famille » (il attira 85 participants) et un parcours plat de 3,8 km « pour les enfants et les jeunes joggeurs ». Parmi les 39 participants de ce dernier s’étaient néanmoins glissés quelques vétérans : « Quand on aime, on a toujours 20 ans ! », comme le chantait Antoine au temps des chemises à fleurs.
L’épreuve principale consistait en une découverte vallonée de Fraiture-en-Condroz et de ses environs sur 19,5 km au départ de l’école communale dans la rue de Liège. Elle réunit 188 concurrents.
Une lombalgie particulièrement douloureuse contraignit votre aimable chroniqueur à marcher plusieurs jours durant comme un canard cette semaine sur un salon professionnel en Allemagne et à se faire traiter à son retour par sa kinésithérapeute (dont il faut espérer qu’elle ne lise pas ces lignes avant la nouvelle séance prévue pour ce lundi).
Le mal de dos est, paraît-il, le mal du siècle et la médecine classique n’arrive pas à elle seule à le soulager. La participation aux 19,5 km de Li Binamêye des d’Zys s’en trouva remise en question jusqu’au dernier moment, même et surtout après quelques foulées d’essai qui attisèrent aussitôt les douleurs, une fois sur place. Le soleil rayonnant, les environs verdoyants et la compagnie d’autant plus charmante que vous vous rapprochez de l’arrière du peloton emportèrent finalement la décision.
Après un premier kilomètre en descente à refaire l’Avenir avec Pierre et à taquiner Hélène qui portait à la ceinture un maxi-bidon de boisson énergétique, les d’Zys vous emmenaient sur une première côte d’environ deux kilomètres à travers la Tige de l’Herberain. C’est dans ce bois que se cacha le meurtrier d’un notable ayant cherché à abuser de sa femme et que naquit, au XIXe siècle, la légende du D’Zy, du nom wallon de l’orvet, petit reptile insaisissable de nos bois et forêts.
Au sortir de ce bois commençait une descente d’un kilomètre vers Ellemelle d’où l’on remontait vers le Bois Thier Renson pour rejoindre, par la suite, celui du Moulin, à hauteur duquel l’on atteignait l’un des points le plus bas du parcours. Après une petite bosse de deux kilomètres à cheval sur le dixième, moitié en montée, moitié en descente, l’on attaquait, à partir du onzième kilomètre, la remontée vers Fraiture qui empruntait la voie romaine et de larges chemins dans le somptueux Bois des Gottes.
Les douleurs lombaires s’estompant miraculeusement au fil des kilomètres (thérapie de choc(s) s’il en est !), un rythme plus soutenu permit de remonter quelques sympathiques concurrents et avenantes concurrentes, poursuivant courageusement leur chemin, parfois esseulés, et méditant dans la quiétude de cette fin d’après-midi. La quiétude, n’est-elle pas, comme l’écrivit la romancière Colette, le bien de ceux qui ont à jamais choisi une part de leur destin et rejeté l’autre ?
Dimanche prochain, 7 octobre, à 10 heures 15, le Challenge Condruzien fera étape à Ombret pour le Jogging des Poudingues.
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