Grâce à la nouvelle passerelle de Walzin, la Descente de la Lesse a retrouvé dimanche le tracé de 20 km 750 m qui fut le sien pendant une vingtaine d’années avant que les circonstances ne l’obligent à improviser des itinéraires bis. Ces derniers n’étaient pas beaucoup plus longs, mais plus ardus en raison de la présence de la belle et longue montée de Walzin et, ces deux dernières années, en raison du casse-pattes rocailleux que l’on suivait sur deux kilomètres sur la rive gauche à l’approche d’Anseremme.
La Lesse se montra bonne fille pour ce retour aux sources. Elle rafraîchit les coureurs d’une petite bise de bon aloi qui leur permit de mieux supporter le soleil généreux et la température élevée que cela n’avait été le cas la veille, par exemple au jogging du Challenge du Brabant Wallon à Gastuche. (Retrouvez-en le compte-rendu “de l’intérieur de la course” en suivant le lien.)
Mika Brandebourg superstar
Mika Brandebourg (2:18:32 au Marathon de Hambourg du 17.04.2016) était l’un des six coureurs belges ayant réalisé le minimum olympique sur marathon en vue des Jeux de Rio 2016. Si son chrono ne le classait pas en ordre utile pour ces J.O. (seuls trois coureurs par nation étant autorisés par les instances internationales à prendre part au marathon olympique), il témoignait de ce que, à 30 ans, Brandebourg tenait la forme. Il avait déjà couru 30 km sur route à Schoorl (Pays-Bas) en 1:38:59 (record personnel) le 14.02.2016.
Sur la Descente de la Lesse, il dispose de deux autres avantages sur ses concurrents, aussi vaillants soient-ils. Il connaît chaque recoin du parcours comme nul autre puisque ce sont lui et son frère qui le préparent et il s’y est imposé à plusieurs reprises. Quatre fois vainqueur jusqu’alors, il a remporté une cinquième victoire dimanche en franchissant la ligne d’arrivée en 1:11:15. Il précéda Alexander Diaz Rodriguez (le vainqueur de l’Ardennaise au mois de juillet) de 40 sec et Lander Van Droogenbroeck de 2 min 27 sec. En 2015, Diaz Rodriguez s’était déjà classé deuxième de la Descente de la Lesse, Van Droogenbroeck, 4e.
Paula Mayobre olympienne
Côté féminin, après qu’elle s’était classée 2e derrière la jeune Kenyane Mercyline Jeronoh, 23 ans et 8e au scratch général en 2015, Sabine Froment (41 ans) a dû une nouvelle fois remiser son rêve d’une quatrième victoire à Dinant. Cette fois, ce fut face à une jeune Espagnole de 27 ans, Paula Mayobre (1:24:17) qui affiche des ambitions de sélection olympique en vue des Jeux de Tokyo en 2020. Originaire d’Ares, une commune portuaire de la province de La Corogne en Galice, la lauréate du jour avait jeté les amarres sur la Lesse par hasard : “J’ai passé le week-end chez une amie qui vit en Belgique. Elle fait partie du Paula Mayobre Running Club et a d’ailleurs aussi couru à Dinant. Elle avait repéré cette course et nous y a inscrites. Ça m’a beaucoup plu, le paysage est magnifique, j’aimerais y revenir une prochaine fois.”
Alors que Froment avait dû concéder plus de neuf minutes à la championne de 2015, elle ne termina cette fois qu’à 3 min 40 s (1:27:57) de la lauréate du jour. Sophie Fourgeaux (37 ans) finit 3e en 1:35:02, satisfaite d’accéder au podium de ce que d’aucuns considèrent comme « la plus fameuse des courses belges ».
La Top Lesse avait suscité 884 inscriptions et enregistra 780 arrivées (dont 190 femmes, 24% du peloton), la Lesse Douce (12 km, victoires d’Amélie Bihan et de Florian Howet), 509 inscriptions et 498 arrivées (dont 221 femmes, 44%). La prochaine course du Challenge Delhalle sera le Semi Vert d’Amay, le dimanche 11 septembre à 10 heures.
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