Et, c’est en bûchant qu’on devient bûcheron, eût ajouté Pierre Dac s’il eût encore été parmi nous et eût regardé sur la place de Habay les Diables rouges surgir de l’enfer contre l’équipe de la République d’Irlande.
Jusqu’à la fin du 18e siècle, c’est le fer de Habay qui se fit valoir par delà nos frontières, en France et en Allemagne, avant que le déclin de la sidérurgie n’entraîne la ruine des maîtres des forges de la forêt d’Anlier, parmi lesquels le 
Marquis de Bost Moulin et son épouse Louise de Lambertye, dernière marquise du Pont d’Oye.
Deux mille cinq inscrits et 1842 arrivés sur les deux courses en 2015, 2042 inscrits et 2006 arrivés en 2016, José Diswiscourt, grand maître contemporain des Forges (19 km) et Mini-Forges (7 km) de la Forêt d’Anlier, secondé par sa fidèle intendante, les a forgées sans relâche depuis leur apparition et a gagné son pari de faire passer plus de deux mille forgerons par le 
Pont d’Oye et au fond et au sommet de la plus grande forêt de Belgique.
Le mérite était d’autant plus grand cette année qu’il fallut composer avec l’Euro de football, la non-disponibilité de la salle du complexe sportif du Pachis pour la remise des prix en raison de l’épreuve évaluative pour l’obtention du certificat de fin d’études qui s’y déroulerait le lundi et, enfin, les pluies abondantes de ces dernières semaines qui transformèrent quelques portions du somptueux parcours 
forestier en bourbiers.
Le changement d’horaire, le déplacement des festivités de l’après-course du Pachis vers un grand chapiteau dressé sur la place du village et les vicissitudes météorologiques n’affectèrent pas l’ardeur d’avance ni l’optimisme proverbiaux de l’intarissable G.O., au four, au moulin et au micro, ni donc le nombre des concurrents, ni, en ce qui concerne la météo, la performance des plus rapides d’entre eux. Alexander Diaz Rodriguez (1:02:36) mit 20 
sec de moins qu’en 2015 à renouveler sa victoire sur les 19 km à plus de 18 km/h, Sabine Van der Zwalmen (1:19:37), 1 min 23 s de moins qu’en 2015 à parcourir la distance et à s’imposer chez les femmes, en l’absence de Sabine Froment et de Virginie Vandroogenbroeck qui l’avaient précédée l’an dernier. Philippe Jérôme (1:05:32) et Nicolas Navet (1:06:01), Sophie Fourgeaux (1:22:22) et Nicole Desille (1:26:02) complétèrent les podiums.
Pour beaucoup, les parties de glisse, évitements de ru rugissant et détours furent l’occasion de s’attarder dans cette magnifique hêtraie, d’y chasser la Troufette, de faire connaissance de la Frangine, d’enrouler à la Rulles, de se prétendre Mille Vertus, de conclure à Sainte-Hélène et, si ce n’était que mirage, de se noyer dans l’Orval. Même Jésus, ployant sous sa croix avant d’aborder le calvaire de l’ascension des escaliers, prêcha aux fidèles qui l’entouraient : « P…, que c’est bon ! » Parole d’évangile !
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L’Ardennaise constituera le prochain rendez-vous du Challenge Delhalle. Elle vous fera visiter le samedi 23 juillet à 16 heures au départ de Louette-Saint-Pierre à proximité de la frontière française un autre haut-plateau de l’Ardenne, la Croix-Scaille. Boucles de 21,7 km et de 8,5 km en forêt convenant à tous ceux et toutes celles qui visent par la pratique du jogging à soigner leur forme et leurs formes.
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