Le site Marathonien-coeur-esprit.com avait reçu la visite de plus d’un demi-millier d’internautes pour sa présentation des marathons hommes et femmes des championnats du monde IAAF à Londres. Force est d’y revenir pour en commenter les résultats. Qui suit régulièrement cette chronique marathonienne en connaît le leitmotiv : un marathon n’est jamais couru d’avance !
Les femmes
Chez les femmes, on attendait Eunice Kirwa, troisième du championnat du monde de marathon il y a deux ans et médaille d’argent du marathon aux J.O. de Rio l’an dernier, ce fut une autre coureuse qui l’emporta sous les couleurs du Bahreïn, Rose Chelimo (2:27:11), au bout de ce qui ne constituait pourtant que le quatrième marathon de sa carrière. La Kényane Edna Kiplagat (37 ans) prouva que la valeur sur marathon ne s’éteint pas nécessairement avec le nombre des années : déjà championne du monde de marathon par deux fois dans le passé, elle sembla avoir fait le break décisif à l’entame du dernier mile pour une passe de trois unique dans les annales du marathon aux championnats du monde mais Chelimo s’accrocha et ce fut finalement Kiplagat qui dut s’arracher pour conserver la deuxième place devant l’Américaine Amy Cragg (les deux coureuses furent créditées du même temps : 2:27:18).
Les hommes
Chez les hommes, on attendait le Kényan Daniel Wanjiru. Ce fut son compatriote Geoffrey Kirui, le vainqueur du Marathon de Boston 2017, qui s’imposa en 2:08:27 au terme d’une course disputée sur un circuit sinueux et ondulant en quatre boucles et sous le soleil. Son principal adversaire pendant la plus grande partie de la course, l’Ethiopien Tamirat Tola, le plus rapide du lot sur base du chrono de 2:04:11 qu’il réussit cette année en remportant le Marathon de Dubai, termina dans la douleur à plus d’une minute (2:09:49). Après son arrivée, il dut être pris en charge par le service médical et il ne sauva sa deuxième place que de 2 sec devant le Tanzanien Alphonse Simbu. Le Britannique Callum Hawkins, porté par un public nombreux voué à sa cause, finit à une remarquable 4e place dans un record personnel de 2:10:17.
Yuki Kawauchi
Mais, comment un marathonien multi-récidiviste, fût-il dilettante et en incapacité prolongée de courir, manquerait-il d’épingler la 9e place du Japonais Yuki Kawauchi (2:12:19), citoyen ordinaire et marathonien d’exception, dès lors que ce dernier, âgé de 30 ans, ne briguera plus de sélection officielle après 2017 ? Cet amateur, par contre pas dilettante du tout, a terminé aux championnats du monde à Londres le 71e marathon officiel de sa carrière commencée en 2009. Depuis le début de cette année, il avait déjà remporté le Marathon d’Ehime (Japon) en 2:09:54 et s’était classé trois fois sixième (à Daegu, Corée du Sud, en 2:13:04 ; à Prague, en 2:10:13, et à Stockholm, en 2:14:04) ainsi que troisième (2:14:04) du Gold Coast Marathon, Gold label road race de l’IAAF et le plus important événement du genre en Australie. (Cette chronique reviendra dans un prochain article sur la personnalité hors norme de Yuki Kawauchi, rencontré à Berlin l’an dernier. Le champion japonais a prévu d’encore prendre part à plusieurs marathons, dont un en Europe, avant la fin de l’année.)
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