Avant une pause estivale qui se prolongera jusqu’au 18 août 2012 (Jogging de Nil-Saint-Vincent), le 28ème Challenge de jogging du Brabant Wallon avait réuni 380 participants à Oisquercq (Oskerk en wallon et Oostkerk en néerlandais, suivant une étymologie populaire apparemment erronée en référence possible à l’Eglise Saint-Martin datant du XIIème siècle).
Oisquercq fait désormais partie de l’entité de Tubize. Le jogging club local (J.E.T.) assura une organisation sans faille (y compris vestiaires et douches chaudes sous tente) et généreuse (au niveau des prix aux premiers classés et attentions particulières à d’autres concurrents méritants ainsi que de la tombola).
Le parcours de 12,5 km présentait un dénivelé positif de 126 mètres réparti en trois difficultés majeures : une côte d’environ un kilomètre dès le premier kilomètre, une deuxième côte de près de deux kilomètres jusqu’au km 4 et une troisième côte d’environ un kilomètre après l’aller-retour le long des berges du canal Bruxelles-Charleroi et le passage du km 8. Un temps ensoleillé et chaud (25° C) ajoutait une dimension supplémentaire au parcours varié et exigeant, malgré la présence de trois ravitaillements qui étaient bien pourvus en eau et gobelets et dont les préposés se montraient prévenants.
Deux champions hors norme gratifièrent cette manche du Challenge du Brabant Wallon 2012 à Oisquercq de leur présence.
Bernard Simonet, aujourd’hui la cinquantaine, a marqué l’histoire du Challenge en y remportant nonante-neuf victoires au scratch. Des douleurs lancinantes au dos et la naissance de sa fille l’ont sans doute empêché d’accrocher une centième victoire toute symbolique à son palmarès. Athlète doué et marathonien confirmé, comme en témoignent notamment une dixième place au Marathon de Los Angeles (qu’il termina premier « blanc » derrière neuf coureurs de couleur) et une victoire générale dans le New York Half Masters (challenge new-yorkais de semi-marathon dont les manches visitent les cinq « boroughs » de New York – Manhattan, Queens, Brooklyn, The Bronx et Staten Island), Bernard a couru sur marathon en 2 h 16 min. Son dernier marathon en date (il y a sept ou huit ans) fut celui de New York dont les organisateurs l’avaient invité et lui avaient offert son ticket d’avion et trois nuitées d’hôtel. Il s’y aligna blessé et manquant d’entraînement. C’est en 3 h 30 min qu’il termina l’aventure dont cet athlète humble et avenant garde une sincère admiration pour ceux qui mettent une heure de plus qu’il n’en mettait habituellement lui-même à couvrir les 42 km 195 m d’un marathon.
Raymond Rasquin, l’oeil vif et l’esprit alerte, se montre moins disert au sujet de ses exploits sportifs. Il ferait volontiers sien le dicton « Pour courir heureux, courons cachés ! ». Agé aujourd’hui de 84 ans, il a mis un terme à sa passion d’alpiniste de haute montagne après avoir gravi une dernière fois le Massif des Ecrins (plus de 4000 m) en guise d’adieu il y a quelques années. Afin d’entretenir son endurance, il se mit à la course à pied passé l’âge de 50 ans et fonda le Groupe Allure Libre du RCB, participant ainsi directement ces quelque trente dernières années à l’essor du phénomène de la course populaire qui est évoqué dans le livre Marathonien de coeur et d’esprit. Raymond Rasquin a d’ailleurs couru toutes les éditions des 20 Km de Bruxelles et il affiche… 99 marathons à son palmarès! Il a achevé son 99ème marathon plus tôt dans l’année et a prévu de courir le 100ème à Strasbourg en octobre prochain.
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