Les Foulées AXA avaient réuni le tout Bruxelles et environs de la planète jogging en ce dimanche d’automne, maussade, humide et venteux. Héritières des joggings d’été et d’hiver de la Petite Ecole qui partaient alternativement du terrain de football et du centre sportif à Auderghem, les Foulées AXA 2012 bouclaient la boucle, en quelque sorte. En effet, elles étaient, pour la première fois, hébergées au siège bruxellois de la compagnie française AXA, le 1er groupe d’assurance européen (assurance vie, assurance dommages, gestion d’actifs et banque – l’action est actuellement recommandée à l’achat par une moyenne des analystes, pour les moins frileux d’entre vous qui souhaiteraient faire fructifier leur épargne autrement qu’en la laissant s’évaporer sur un carnet d’épargne).
Rarement sans doute les participants d’un jogging populaire (plus de mille inscrits sans battage particulier !) ont-ils bénéficié d’une infrastructure aussi séduisante en plein coeur de la capitale : parkings sécurisés en sous-sol, consigne, sanitaires, vestiaires avec douches individuelles fermées, vaste et prestigieux hall d’accueil où eurent lieu le retrait des dossards, la remise des prix et le tirage au sort de la tombola et où il était possible de se restaurer (et de s’hydrater) avant et après la course.
Que dire, ensuite, du parcours de 12 km 800, tout entier dessiné dans le cadre exceptionnel de la Forêt de Soignes, à l’exception du premier et du dernier kilomètre ? Et, pardon Manon, si votre interlocuteur en avait gardé un souvenir (de jeunesse) plutôt plane. A l’analyse de la cartographie des Foulées AXA sur le site de l’AXA Running Team, il fallait bien convenir qu’en vérité il ne l’était à aucun moment ! La côte initiale de plus d’un kilomètre faisait d’ailleurs immédiatement monter le rythme cardiaque en régime de croisière.
Il n’y aurait pas grand chose à ajouter au sujet de cette agréable balade dominicale en compagnie souvent charmante si ce n’était à évoquer Luc, rencontré à la croisée d’un chemin, « en pleine bulle ». Excommunié, Luc ? Cela rappela ce propos d’André Comte-Sponville, philosophe français athée – que, si l’on en croit Facebook, certains d’entre vous connaissent – au sujet des dimanches : « Le bonheur ? C’est quand les dimanches sont agréables, détendus, sereins, voués à l’amour autant qu’au repos, au plaisir de vivre plutôt qu’à la peur de mourir, à la légèreté d’être ensemble plus qu’au poids d’être seul, à la puissance d’exister, comme dit Spinoza, plus qu’au goût du néant. »
« Cela ressemble à une sagesse, conclut l’auteur des Pensées sur la sagesse, et au fond c’en est une. »
A propos de bulles, les fêtes approchent ! Offrez ou faites-vous offrir, en le commandant sur ce site au prix modique de 12,50 €, Marathonien de coeur et d’esprit, un condensé de sagesse avec comme trame neuf grands marathons en Europe (Rome, Madrid, Copenhague, Berlin, Lisbonne, Barcelone, Paris, Siebengebirge et Las Palmas de Gran Canaria). Dédicacé et envoyé gracieusement à l’adresse de votre choix.
Merci Thierry. Encore un compte-rendu dont tu as le secret !! 😉