J.O. de Rio : Jemima Sumgong, championne olympique de marathon

Un an après avoir raté le coche aux médailles des championnats du monde, la Kenyane Jemima Sumgong a pris une belle revanche aux Jeux Olympiques de Rio. Elle y a devancé en 2:24:04 deux des trois athlètes qui l’avaient précédée à Pékin, son ancienne compatriote Eunice Kirwa (2:24:13), qui court désormais sous les couleurs du Bahreïn et avait pris la médaille de bronze à Pékin, et la championne du monde en titre, l’Ethiopienne Mare Dibaba (2:24:30), malgré que cette dernière lui ait négligemment laissé tomber une bouteille d’eau dans les pieds lors du dernier ravitaillement.

Sumgong avait fait la preuve de toute sa détermination en s’imposant cette année dans le Marathon de Londres où elle avait pourtant été victime d’une lourde chute qui lui avait fait heurter le pavement de la tête. A Rio, elle prit progressivement ses distances par rapport à ses dernières rivales à trois kilomètres de l’arrivée. En plus des trois précitées, deux autres concurrentes terminèrent dans la même minute : l’Ethiopienne Tirfi Tsegaye (2:24:47) et la Biélorusse Volha Mazuronak (2:24:48), qui s’était classée 4e cette année à Londres.

Si les Japonaises furent les grandes absentes à l’avant du peloton, il faut souligner la remarquable prestation d’ensemble des trois Américaines qui se classent toutes les trois parmi les dix premières, Shalane Flanagan (6e, 2:25:26), Désirée Linden (7e, 2:26:08, après avoir parcouru en solitaire la moitié de la distance) et Amy Cragg (2:28:25).

Les soeurs jumelles Hye-Song et Hye-Gyong Kim, originaires de Corée du Nord, chronométrées en 2:28:36 et départagées par la photo-finish pour les 10e et 11e places, ravirent aux soeurs allemandes Hahner leur titre symbolique de paire de jumelles marathoniennes la plus rapide de la planète. Anna et Lisa Hahner franchirent l’arrivée la main dans la main, en 81e et 82e positions, en 2:45:32 et 2:45:33.

Compte-tenu de la chaleur qui entraîna 24 abandons, les Belges eurent le mérite non seulement de participer,  mais aussi de terminer. L’ancienne championne de demi-fond Veerle Dejaeghere, née le 1er août 1973 (43 ans) et assurément l’une des aînées du peloton de Rio, termina à une superbe 47e place en 2:37:39, à quelques secondes de la première Allemande Anja Scherl (qui arracha sa sélection grâce à un chrono de 2:27:50 réalisé à Hambourg au mois d’avril) et de la Japonaise Mai Ito (2:24:42 en 2015 à Nagoya). Manuela Soccol finit 74e (2:44:18), devant les soeurs Hahner, et Els Rens, 84e (2:45:52), juste devant la Mongole Otgonbayar Luvsanlundeg (2:35:56 à Zhengzhou en mars) dont la fin de marathon aux Jeux Olympiques d’Athènes de 2004 lui valut une gloire presque égale à celle du vaillant Pheidippides.

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