Macaire le Copte

Pourquoi courir ? Pourquoi souffrir ? Pourquoi… ? C’est une question que beaucoup se posent et que « Marathonien de coeur et d’esprit » évoque dans sa préface.

Un ami marathonien, fidèle des challenges wallons de courses à pied sur routes et sentiers, arpenta récemment plus de 440 kilomètres de chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en seize jours (un exploit sportif en soi!), seul avec pour unique bagage une outre d’eau et un sac à dos, en partant de la colline éternelle à Vézelay par la voie méridionale et en s’arrêtant à Limoges.

Si des pèlerins parcourent ces chemins depuis le XIèmesiècle (à pied, à vélo et même à cheval), la Fédération française de randonnée pédestre en a aussi tracés et désormais de simples randonneurs se joignent aux pèlerins et aux amoureux de l’art roman.

Macaire le Copte

La marche débridée et solitaire de l’ami marathonien remet en mémoire la fable de François Weyergans, Macaire le Copte, dans laquelle l’écrivain belge, s’inspirant des témoignages épars sur la vie ascétique que des moines vécurent en communauté ou en ermite dans le désert d’Egypte au IVème siècle de notre ère, décrivit un personnage central en conflit avec lui-même et avec ses semblables.

Si le prénom Macaire provient du grec makarios qui signifie le bienheureux. la vie du personnage de Weyergans n’eut pourtant rien d’un long fleuve tranquille. Esclave de très jeune âge puis fugitif, Macaire erra, fit des rencontres insolites, exerça des métiers hétéroclites et trouva finalement, dans le désert et la solitude, la dimension et la condition qui lui permirent de connaître sa vérité.

Combien de marathoniens et autres nomades cherchent-ils la leur? Pour paraphraser Weyergans, « Ce que tu cherches, c’est toi. Si tu cherches ailleurs, la route sera longue et stérile ».

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