Le commentateur officiel eut beau haranguer les troupes : « Allons, marathoniens, ce n’est pas une averse de grêle qui doit vous faire frémir ! Je vois déjà poindre des rayons de soleil dans quelques kilomètres… », les moues se firent dubitatives quand, dimanche, au départ du Marathon de Hambourg, les grêlons se mirent à vous débouler sur les bras.
Les cracks eux-mêmes durent se faire une raison.
Chez les hommes, les Ethiopiens Mekonnen et Kebede, crédités de records personnels de respectivement 2:04:32 et 2:04:38, et l’Ougandais Kiprotich, fort de ses titres de champion olympique de 2012 (Londres) et de champion du monde de 2013 (Moscou), affichaient des performances sur marathon qui donnaient à penser que le record de l’épreuve (2:05:30) d’Eliud Kipchoge (2013) pourrait tomber.
Rien n’y fit. Au terme d’une course animée, et pas seulement par les éléments, Mekonnen précéda Kiprotich de 5 sec à l’arrivée. Leurs chronos de 2:07:26 et 2:07:31 restèrent toutefois en-deça des attentes. Ils n’entrent même pas en ligne de compte parmi les 10 meilleurs enregistrés dans l’histoire du Marathon de Hambourg.
Chez les femmes, Jessica Augusto avait affirmé son intention de s’attaquer au record national féminin du Portugal sur le marathon (un record réussi le 20 octobre 1985 au Marathon de Chicago par Rosa Mota) et Mona Stockhecke, de s’assurer de sa sélection en vue de représenter l’Allemagne aux prochains championnats du monde.
Si la Portugaise, une marathonienne aguerrie qui fit 3e du Semi-marathon de Barcelone 2017 en 1:10:36, remporta finalement le premier marathon de sa carrière, en terminant en 2:25:30 avec une avance de plus de 4 min sur sa plus proche rivale, le record du Portugal (2:23:29) resta hors de portée. Quant à Mona Stockhecke, qui espérait descendre sous les 2 h 30, elle finit 8e en 2:36:36, juste devant la Belge Manuela Soccol (9e en 2:38:03).
Le Marathon de Hambourg avait attiré 16.000 inscriptions. S’y ajoutaient les 6.800 coureurs des 1.700 équipes de la course-relais sur la même distance et les 800 femmes des 400 binômes qui participèrent à la Women’s Race, chacune parcourant un semi-marathon.
Parmi les marathoniens, les Allemands restaient bien entendu majoritaires (11.684). Suivaient les Danois (1629), les Suisses (248), les Britanniques (187), les Autrichiens (144), les Suédois (137). Les Français n’étaient que 82 (après les Italiens – 106 – et avant les Espagnols – 74) et les Belges étaient 34 (après les Irlandais – 43 – et les Grecs – 35). Plus de la moitié des marathoniens couraient dimanche à Hambourg leur premier marathon. Le splendide parcours à travers les endroits emblématiques de cette belle ville hanséatique s’y prête idéalement.
Marathonien de coeur et d’esprit (dont cette 32e édition du Marathon de Hambourg fut le 64e marathon officiel) lui avait attribué une cote de 96/100 en 2014. Cette cote reste d’actualité. Le deuxième plus grand marathon d’Allemagne – derrière celui de Berlin à l’automne – vaut assurément le voyage et les épreuves connexes (relais par équipes de 4 et Women’s Race par équipes de 2) ainsi que l’attrait de la ville et les nombreux spectateurs en font une destination de choix pour une sortie de club. Retrouvez le post-scriptum de 2014 via ce lien.
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