Le Marathon de Paris, dont la 42e édition aura lieu le dimanche 8 avril 2018, a rempli son quota : 55.000 runners se sont inscrits. Les femmes représenteront un quart du peloton. L’organisateur du Marathon de Paris ne cache pas son souhait d’en voir accroître le nombre.
65% des femmes font du sport pour leur bien-être
Dans quel esprit les femmes pratiquent-elles le sport ? L’Institut Kantar TNS s’est penché sur la question et a réalisé, du 22 au 30 janvier 2018, via Internet, une étude auprès d’un échantillon représentatif constitué de 1 501 femmes et de 500 hommes âgés de 16 à 65 ans. Face au sport, les femmes sont-elles les égales des hommes ? En ce qui concerne la pratique, la réponse est oui ! 84% des femmes interrogées affirment pratiquer une activité physique ou sportive dans la vie quotidienne ou en vacances… contre 89% chez les hommes.
Pour la majorité des femmes interrogées, le sport est avant tout une activité à pratiquer pour son bien-être (65%), pour améliorer sa santé et son physique (55%), pour s’amuser (50%) ou pour partager (26%). Seul 21% du panel affiche son amour de la compétition.
Un besoin d’être entourées
La page Facebook #Parismarathongirls, exclusivement réservée aux femmes (sexisme à rebours ?), a connu un beau succès avec près de 3 000 abonnées en quelques mois. Sur cette page, les runneuses ont trouvé des conseils et un espace de dialogue pour accompagner leur pratique sportive.
On peut y lire les confidences de Julie : « J’ai découvert un groupe féminin solidaire sans crêpage de chignon. Merci pour votre bienveillance, votre humour, votre soutien ». Ou encore de Letty : « C’est un immense bonheur de lire vos conseils, encouragements, expériences bonnes ou mauvaises, vos états d’âme, faiblesses ou super formes ! Vous êtes fabuleuses et je me sens moins seule. ». Ou d’Eliane : « On peut faire la prépa avec un groupe d’amies incroyables, on se motive, on s’encourage, on s’accroche, on prend soin les unes des autres… ».
L’apparence et le regard des autres
« Au-delà des conditions de pratique, les femmes laissent entrevoir un rapport ambigu au sport », prétend l’Institut Katar TNS. Quels sont les freins ? Selon l’étude, 48% d’entre les femmes ne se sentent pas à la hauteur, à l’image d’Olivia sur la page #Parismarathongirls « les doutes, les pleurs, la dure solitude par moment à courir seule », et 51% n’aiment pas leur apparence lorsqu’elles pratiquent leur sport. 37% ont peur du regard des autres…
Le Marathon de Paris affirme son ambition d’accueillir 30% de femmes sur sa ligne de départ au plus tôt. L’expérience fait naître de sérieux espoirs : en six ans, le peloton du Semi de Paris est passé de 17 à 35% de femmes et de nombreux 10 km comme ceux de Run In Lyon ou Run In Marseille comptent désormais autant de femmes que d’hommes. « Tout n’est qu’une question d’habitudes, le temps qu’elles prennent confiance sur de plus longues distances ». Personne ne doute un seul instant qu’elles n’en soient capables !
D’autres exemples : Berlin, Londres, New York
Il existe d’ailleurs d’autres exemples. Au Berlin Marathon, en 2017, les femmes représentaient 28% des 39 234 finishers. Au London Marathon, c’en étaient plus de 39% sur les 39 278 classés. Outre-Atlantique, comme je le soulignais dans mon livre Marathonien de coeur et d’esprit (pour l’acheter, voyez ci-dessous), l’égalité marathonienne hommes-femmes est déjà bien établie depuis un certain nombre d’années.
Au New York City Marathon 2017, par exemple, 21 091 des 50 773 finishers étaient des femmes, soit 41,5%. Mais, si l’on y regarde de plus près, l’on voit que dans la catégorie d’âge des 20-29 ans, les femmes étaient majoritaires (4 320 sur 7 711 finishers, soit 56%) et de même étaient plus nombreuses que les hommes les femmes en provenance de la capitale des Etats-Unis (le District de Columbia) ainsi que des états de Californie, du Massachusetts, de Floride, du Connecticut, de Pennsylvanie, de Virginie, de Caroline du Nord, de l’Oregon, de Washington et de plusieurs autres encore. En effet, au décompte final des 27 815 Américains qui finirent le New York City Marathon 2017, c’était presque fifty-fifty : 14 008 hommes et 13 807 femmes. (Pour la grâce du sport, remarquons que 3 des 13 finishers de plus de 80 ans étaient des femmes.)
La médaille de finisher du Marathon de Paris 2018
La médaille du Marathon de Paris 2018, qui sera remise à tous les finishers, a été conçue par une femme, Inga Sempé, et pensée comme un vrai bijou. Née à Paris en 1968, Inga Sempé est une designer et décoratrice française. Ancienne pensionnaire de la Villa Médicis à Rome, elle a reçu le Grand Prix de design de laVille de Paris en 2002 et le titre de designer de l’année, à Stockholm, en 2012.
Le Marathon de Paris, auquel est consacré un chapitre du livre, avait reçu la cote parfaite (100/100) au palmarès de Marathonien de coeur et d’esprit lors de l’édition 2014.
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